La pandémie dûe au Covid-19 est de loin le plus grand événement du XXIe siècle et il a changé des millions de vies dans le monde entier. Par conséquent, il ne fait aucun doute que les expatriés soient eux aussi durement touchés par la crise sanitaire actuelle. Enfermés à l'intérieur de leur appartement loué ou de leur hôtel loin de leur maison, de leur famille et de leurs amis, ils ont énormément lutté non seulement mentalement et émotionnellement, mais aussi financièrement. Beaucoup ont perdu leur emploi en raison de la récession provoquée par la pandémie. Sortir signifiait risquer sa vie et rester à l'intérieur signifiait risquer sa santé mentale.

Alan Kearl, cadre dans l'industrie cosmétique, explique ainsi que les changements observés dans les conditions de voyages semblent équivalents aux mesures prises après le 11 septembre 2001 aux États-Unis. Il a déclaré à Business Insider qu'il devait beaucoup voyager pour son travail et que durant la pandémie, cela devenait difficile, avec des procédures d'enregistrement sans cesse mises à jour, des terminaux d'aéroport presque vides et sans pouvoir voir le visage de vos contacts professionnels. Si les voyageurs normaux ressentent cela, imaginez l'ampleur des difficultés que les expatriés doivent traverser au milieu de la crise sanitaire.

Ni le bienvenu dans son pays de résidence, ni dans son pays d'origine

Lorsque l'Inde a verrouillé sa frontière fin mars 2020, pour freiner la propagation du virus, des centaines de milliers de citoyens indiens se sont retrouvés bloqués dans des pays étrangers partout dans le monde. Cela pouvait vite prendre les airs d'un cauchemar pour eux. Ils étaient coincés dans des pays qui se concentraient sur les besoins de leurs citoyens et, en même temps, leur propre pays ne voulait pas qu'ils reviennent et propagent le virus mortel.

Telle était la situation non seulement pour les détenteurs de passeports indiens, mais la plupart pays ont emboîté le pas et ont imposé des interdictions sur les vols internationaux. Les ressortissants étrangers autorisés à rentrer dans leur pays devaient rester en quarantaine pendant 7 à 14 jours avant de retrouver leurs proches, ce qui en soi pouvait être difficile pour eux. Par exemple, toute personne entrant aux États-Unis même en ce moment doit rester isolée pendant 14 jours. Les États-Unis sont actuellement le pays le plus gravement touché au monde, de sorte que les mesures paraissent appropriées pour assurer la sécurité de ses résidents. Pourtant, même si les mesures semblent adéquate, cela ne facilite pas la situation des voyageurs et des expatriés.

Ce genre d'expérience est susceptible d'affecter la santé mentale de tout être humain. C'est pourquoi tant de ressortissants étrangers ont déclaré souffrir de stress, d'anxiété et même de dépression. Ils devaient constamment s'inquiéter de la situation dans le pays dans lequel ils vivaient et le pays dans lequel vivent leurs parents et grands-parents.

À l'époque où la plupart des pays étaient bloqués, beaucoup de ces expatriés vivaient seuls, ils devaient donc rester enfermés chez eux complètement seuls et ne sortir que pour acheter des articles essentiels. Acheter des produits d'épicerie était similaire à l'expérience d'aller sur un champ de bataille car entrer en contact avec quelqu'un pouvait littéralement avoir de graves conséquences, conduisant à une hospitatlisation ou même la mort. Les pays développés tels que les États-Unis ont été confrontés à une pénurie de ventilateurs et n'ont pas pu fournir les soins appropriés en temps de crise. Dans des moments comme ceux-ci, les ressortissants étrangers se sentaient forcément impuissants car ils craignaient que s'ils devenaient infectés par la Covid, les citoyens autochtones aient la priorité sur eux.

De nombreux expatriés ont également signalé que le sentiment «anti-étranger» était actuellement à un niveau record. Tout cela a effacé le charme de la vie d'expatrié et, par conséquent, beaucoup de ces personnes ont put choisir de retourner dans leur pays d'origine. Une enquête menée par l'agent immobilier Knight Frank a révélé que près des deux tiers des expatriés (64%) ont déclaré que le confinement avait joué un rôle important dans leur décision d'acheter une propriété dans leur pays d'origine.

Impact de la pandémie sur la vie professionnelle des expatriés

C'est certainement une période incertaine pour de nombreux professionnels qui ont perdu leur emploi, en particulier pour les expatriés. Dans de nombreux pays les étrangers ont perdu leur emploi pour de multiples facteurs. Il y a quelques pays comme le Koweït qui remplacent les ressortissants étrangers dans leurs gouvernements par les locaux et les pays du Golfe expulsent massivement les travailleurs étrangers par exemple.

Cette situation pose d'énormes problèmes aux expatriés. Ils peuvent chercher d'autres emplois, mais la recherche de travail est très difficile pour tout le monde en ce moment. Beaucoup d'entre eux ont des familles à nourrir et des frais de scolarité à payer. Par conséquent, nombreux sont obligés de faire leurs valises et de partir dans leur pays d'origine pour y commencer une toute nouvelle vie.

Une situation similaire est observée à Singapour, un pays privilégié par les Européens et les Occidentaux comme point de vue idéal pour vivre une expérience asiatique. C'est le cas en raison des innombrables avantages que le gouvernement singapourien a fournis à ses expatriés jusqu'à présent. Comme de nombreux autres pays, Singapour traverse une récession difficile en raison de Covid. Le problème du fort chômage est posé et, par conséquent, les locaux sont maintenant préférés aux travailleurs étrangers. Les entreprises du pays sont fortement incitées à embaucher et conserver des travailleurs locaux plutôt que des expatriés.

Par conséquent, il est sûr de dire que les expatriés vivent en ce moment une situation extrêmement difficile et que cela ne devrait pas s'ameliorer dans un avenir prôche. Les pays d'accueil, qui ont profité de cette main d'oeuvre etrangère, devraient absolument aider les ressortissants expatriés : l'extension des visas, l'accès aux soins de santé et la consultation sont quelques-unes des façons dont les gouvernements peuvent prêter main-forte aux expatriés en difficulté.

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