Histoire de Barcelone

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L'Espagne

Le site préhistorique d'Atapuerca en Espagne abrite les fossiles humains les plus anciens d'Europe occidentale, remontant à plus d'1 million d'années ! Venant du nord des Pyrénées, l'Homme de Cro-Magnon, plus "moderne", est arrivé dans la péninsule ibérienne il y a environ 35 000 ans. Les peintures découvertes dans la grotte d'Altamira au nord du pays, datées de 15 000 ans av. J.C., représentent un repère important dans l'histoire de l'humanité.

Lorsque les Grecs débarquent sur la péninsule ibérique en 5000 - 3000 av. J.C., ils découvrent la population autochtone à laquelle ils attribuent le nom d'"Ibères". Les Grecs s'installent le long de la mer Méditerranée près de l'actuelle ville de Cádiz et se mèlent à la civilisation élaborée des Tartessiens. La langue des Tartessiens du sud-ouest de l'Espagne, apparentée au phénicien utilisé autour de 825 av. J.C., est considérée par John T. Koch comme une langue celtique : de plus en plus de philologues et de linguistes n'hésitent pas à la qualifier de première langue celtique.

Les premières populations s'étendaient du sud-ouest au nord-est de la péninsule, alors que les Celtes peuplaient la partie nord et nord-ouest. À l'intérieur des terres, le métissage des deux populations donne naissance aux Celtibères.

Pendant la domination romaine, l'Hispanie est divisée en deux provinces : l'Hispanie ultérieure et l'Hispanie citérieure. Avec la progression de l'Empire romain dans le pays, trois provinces se développent ensuite : laTarraconaise au nord-est (ancienne Hispanie citérieure), la Bétique au sud (ancienne Hispanie ultérieure et actuelle Andalousie) et la Lusitanie au sud-ouest (correspondant à l'actuel Portugal). Une partie de la population Celtibère rallie la civilisation romaine, la noblesse locale intègrant la classe aristocratique romaine.

Les Romains développent les villes existantes telles que Tarragone (Tarraco) et créent de nouveaux centres urbains : Saragosse (Caesaraugusta), Mérida (Augusta Emerita), Valence (Valentia), Badajoz (Pax Augusta) et Palencia. Le pays fournit Rome en nourriture, huile d'olive, vin et métal ; il bénéficie à son tour de l'influence de Rome grâce aux empereurs Trajan, Hadrien et Théodose 1er, au philosophe Sénèque et aux poètes Martial, Quintilien et Lucain, tous nés en Espagne.

Lors du déclin de l'Empire romain au Vème siècle, des tribus germaniques envahissent l'Hispanie. Peandant l'hiver 406, les Vandales, les Suèves et les Alains franchissent le Rhin, gelé par le froid, et arrivent dans le pays. D'autres peuples envahissent également le territoire, profitant de la chute de l'Empire romain occidental et donnant lieu à une "dé-romanisation" progressive des régions avoisinantes. Cependant, la péninsule ibérique reste marquée par la civilisation classique occidentale : les langues, la religion et les lois de l'Espagne trouvent leurs origines dans cette période.

Les Wisigoths infligent de cuisantes défaites à l'Empire romain et envahissent l'Espagne en 412. Ils fondent le royaume Wisigoth de Toulouse, étendent progressivement leur influence dans la péninsule ibérique et abandonnent l'arianisme au profit du catholicisme. En 587, lors du concile de Tolède, le roi des Wisigoths est à l'origine d'un mouvement pour unifier les diverses doctrines religieuses. En 546, le concile de Lerida avait déjà réduit les pouvoirs du clergé arien et facilité l'assimilation par les conquérants goths de l'héritage romain. Cependant, les Wisigoths n'ont pas le même impact que les Romains et sont à leur tour confrontés au déclin de leur empire au VIIIème siècle.

Les arabes islamiques se lancent dans la conquête de l'Afrique du Nord en 640. En 711, les Arabo-bérbères sont envoyés en Espagne pour intervenir dans la guerre civile qui sévit au sein du royaume wisigoth. Franchissant le détroit de Gibraltar, ils dominent l'armée gothique lors de la bataille de Guadalete le 19 juillet 711, au cours de laquelle le Roi wisigoth Roderic trouve la mort. En 718, les musulmans dominent la majeure partie de la péninsule ibérique. En l'an 1000, Al-Mansur attaque et conquiert Barcelone. Les villes chrétiennes sont soumises aux pillages et à la guerre civile. L'Espagne médiévale est le théâtre d'une guerre incessante entre les musulmans et les chrétiens.

Au XVème siècle, le royaume de Castille et le royaume d'Aragon s'allient avec les dynasties du Portugal, de France et des royaumes voisins. À la mort d'Henry IV en 1474, une lutte de pouvoir pour l'accession au trône oppose Jeanne de Castille (La Beltraneja), la Reine Isabelle Ière et la noblesse castillanne. Isabelle Ière accède finalement au trône et reigne avec son mari, le Roi Ferdinand II. Connus comme les Rois catholiques (los Reyes Católicos), ils sont à l'origine de la création du Royaume d'Espagne. Durant leur règne, ils mènent à son terme la Reconquête (Reconquista) du territoire espagnol en s'emparant de l'émirat de Grenade et des îles Canaries. Ils signent également le décret de l'Alhambra qui expulse les juifs et les musulmans d'Espagne, bien que l'influence de la culture musulmane reste très marquée dans le pays. Ils autorisent l'expédition de Christophe Colomb, qui devient le premier européen ayant atteint le Nouveau monde depuis Leif Ericson.

La Reine Isabelle fait preuve d'un grand engagement, assurant la stabilité politique à long terme grâce à des arrangements matrimoniaux pour ses cinq enfants : Isabelle épouse Alphonse du Portugal ; Jeanne entre dans la dynastie de Habsbourg en épousant Philippe le Beau ; Jean épouse Marguerite d'Autriche ; Marie épouse Manuel Ier du Portugal ; et Catherine épouse Henry VIII, roi d'Angleterre et devient la mère de la Reine Marie Ière.

L'empire espagnol devient le premier empire mondial moderne. Au XVIème siècle, l'Espagne et le Portugal sont au premier rang de l'expansion coloniale et ouvrent des routes commerciales à travers les océans. Le commerce se développe considérablement du côté de l'Atlantique entre l'Espagne et les Amériques et du côté du Pacifique entre l'Asie de l'est et le Mexique via les Philippines. Les Conquistadores soumettent les Aztèques, les Incas et les Mayas. Aux XVIème et XVIIème siècles, l'Espagne connaît une période de rayonnement culturel, le Siècle d'Or (Siglo de Oro).

L'expansion vers les Amériques se révèle fructueuse, avec la découverte de gisements d'argent au Mexique au XVIème siècle. Il règne dans le pays une certaine liberté de pensée, les grands esprits de l'époque peuvent formuler librement des théories progressistes sur la loi naturelle, la souveraineté, le droit international, la guerre et les sciences économiques. Malgré cette modernité de pensée, la religion occupe une place primordiale dans l'Empire espagnol et joue un rôle décisif dans les projets d'expansion vers le Nouveau Monde.

Charles Quint devient roi en 1516, unissant l'Empire espagnol et le Saint Empire romain germanique. Également connu comme l'Empereur du Saint Empire romain, il est le monarque européen le plus puissant de son époque. Mais la dynastie de Habsbourg s'éteint pendant la Guerre de Succession d'Espagne : plusieurs puissances européennes tente d'accéder au trône qui revient finalement au descendant de Louis XIV, roi de France. La dynastie des Bourbons s'impose sur la péninsule ibérique avec Philippe V, le premier roi Bourbon. Les autres puissances européennes craignent alors que l'Espagne et la France unies par le pacte de famille des Bourbons soient une menace pour l'équilibre des pouvoirs en Europe. La Grande Alliance entre l'Angleterre, les Pays-Bas et l'Autriche réussit à limiter les pouvoirs des Bourbons. Philippe V signe le décret de Nueva Planta en 1715 qui abolit les droits et les privilèges de différents royaumes au sein de la Couronne espagnole, particulièrement de la Couronne d'Aragon.

Les guerres napoléoniennes déclenchent la Guerre d'indépendance espagnole en 1808 : l'Espagne est envahie et Ferdinand VII est déchu. Le peuple espagnol se révolte contre Napoléon et se constitue en juntes dans toute l'Espagne en faveur de Ferdinand VII. Les Cortes (assemblée constituante) se réunissent en 1810 à Cádiz et créent en 1812 la première constitution espagnole moderne, la Constitution de 1812 (officieusement appelé La Pepa).

Au même moment, les Anglais combattent les forces de Napoléon lors la Guerre péninsulaire, avec Joseph Bonaparte régnant comme roi à Madrid. Cette guerre brutale est l'une des premières guerrillas de l'histoire occidentale moderne. Les Français sont vaincus à la bataille de Vitoria en 1813.

Ferdinand VII remonte sur le trône mais se montre très autoritaire, minimisant le rôle des juntes dans la victoire. Des révoltes éclatent un peu partout dans le pays ; l'économie de l'Espagne est dévastée par les années de guerre contre la France et la reconstruction du pays. Incapable de payer ses soldats, l'Espagne se voit forcée de céder la Floride aux États-Unis en 1819 pour 5 millions de dollars. Les forces armées dans tout le pays se rallient au soulèvement dirigé par Rafael del Riego. Ferdinand est contraint d'accepter la Constitution libérale de 1812.

Il s'ensuit une période de 3 années tumultueuses de pseudo règne libéral. Le régime est chaotique, avec des airs de révolution française. L'intervention de l'armée française permet le rétablissement de la monarchie absolue, avec Ferdinand à sa tête. À la même période, l'Espagne perd la plupart de ses colonies américaines.

Ferdinand promulgue la Pragmatique Sanction de 1830, permettant à sa fille Isabelle de devenir reine. Elle monte sur le trône en 1833 à l'âge de trois ans et sa mère, Marie-Christine de Bourbon-Siciles, est nommée régente jusqu'à ce que sa fille soit en âge de régner.

La Guerre des Dix Ans éclate en 1868 avec la révolte de Cuba et donne lieu à l'abolition de l'esclavage dans les colonies espagnoles. Les affrontements continuent et après l'explosion du cuirassé américain USS Maine, la Guerre hispano-américaine éclate en 1898. Cuba accède à son indépendance et l'Espagne perd son emprise sur le Nouveau Monde. En 1899, l'Espagne cède ses dernières possessions dans le Pacifique à l'Allemagne (les îles Mariannes du Nord, les îles Carolines et Palau). Le Maroc espagnol, le Sahara espagnol et la Guinée espagnole sont alors tout ce qu'il reste de l'Empire.

L'Espagne ne prendra pas part au conflit durant la première Guerre mondiale mais son économie tire profit du commerce qu'elle établit avec les pays bélligérants. En 1918, l'Espagne est gravement touchée par la Grippe espagnole qui fera des millions de victimes en Europe. La période d'après-guerre est marquée par un important ralentissement économique et par l'endetement du pays, ce qui provoque le mécontentement de la population. Le gouvernement doit faire face à une période trouble entre 1917 et 1919, années marquées par des grèves générales. Au Maroc espagnol, la révolte d'Abd el-Krim dans les années 1920 provoque la guerre du Rif. En 1923, Alphonse XIII, laisse le général Miguel Primo de Rivera instaurer une dictature, mais l'enlisement de l'Espagne au Maroc et sont impopularité croissante l'obligent à quitter le pouvoir en 1930, laissant à nouveau la place au roi Alphonse XIII. Mais la monarchie fut de courte durée. Le 14 avril 1931, l'Espagne déclare la Seconde République après des élections municipales qui donnent la victoire aux anti-monarchistes. Le roi part en exil sans avoir abdiqué.

Les élections donnent la majorité à la gauche qui tente de moderniser l'Espagne : des mesures sont prises pour aider les paysans, les femmes obtiennent le droit de vote et le divorce est autorisé. Mais ces mesures se heurtent à une vive opposition des partis conservateurs. Dans les années 30, la politique espagnole est marquée par une forte opposition entre la gauche et la droite (sous l'égide du CEDA- une coalition catholique). En février 1936, la gauche, qui s'est radicalisée, forme une coalition (Front Populaire) et revient au pouvoir. Ce pacte est soutenu par des groupes révolutionnaires tels que les syndicats anarchistes CNT et FAI. Mais le pays connaît alors un soulèvement militaire nationaliste qui marque le début de la guerre civile.

Le 17 juillet 1936, le Général Francisco Franco prend le commandement des troupes au Maroc pour mener la rébellion et le Général Sanjurjo se déplace vers le sud depuis la Navarre. Au cours de cette guerre civile, les futurs belligérants européens de la Seconde Guerre mondiale commencent à s'affronter indirectement : le Troisième Reich de Hitler, l'Italie de Mussolini et le Portugal apportent leur soutien à Franco. La France et le Royaume-Uni ne participent pas directement mais laissent les Brigades internationales s'engager aux côtés des républicains. Les nationalistes sortent victorieux du siège de l'Alcázar de Tolède et se déplacent vers l'est, menaçant Madrid. Le nord du pays, y compris le pays Basque, tombe aux mains des nationalistes vers fin 1937, suivi de près par l'Aragon qui connaît le même sort. Le bombardement de Guernica reste probablement l'événement le plus choquant de cette guerre et a inspiré le peintre Picasso pour une de ses plus grandes œuvres. Les républicains tentent désespérément de résister mais la bataille de l'Èbre de juillet à novembre 1938 marque la fin des combats. Barcelone tombe aux mains des nationalistes début 1939 et Franco annonce que "la guerre est finie". Le bilan de la guerre est lourd, entre 300 000 et 1 000 000 victimes. Le conflit aura mené à la destruction de la République. En 1939, la dictature de Francisco Franco est établie en Espagne.

Le franquisme est l'une des périodes de domination les plus importantes de l'histoire de l'Espagne : économiquement et culturellement, le pays s'isole en grande partie du monde extérieur et réprime sévèrement les éventuelles rébellions. Le parti officiel (Falange) est l'unique parti autorisé ; les syndicats et les manifestations politiques sont interdits, et la violence et l'intimidation sont des pratiques courantes.

Le miracle économique espagnol marque l'ouverture de l'Espagne vers le monde extérieur. Les touristes affluent et le pouvoir de Franco s'affaiblit. Il restera toutefois au pouvoir jusqu'à sa mort le 20 novembre 1975. L'état espagnol connaît alors une période de transition vers un état démocratique moderne. Cette transition démocratique espagnole prend tout son effet avec la victoire électorale du PSOE, parti socialiste, le 28 octobre 1982.

Depuis la fin du régime de Franco, l'Espagne cherche à se libérer de son conservatisme extrême et n'a de cesse de libéraliser sa société et ses valeurs fondamentales. Le 3 juillet 2005, l'Espagne devient le premier pays au monde à légaliser le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels. Le pays continue à progresser et à se développer, rivalisant d'excellence avec ses voisins européens.

Barcelone

Aux IIIème et IIème siècles av. J.C., la plaine de Barcelone était peuplée par les Laietani, à l'emplacement de l'actuel quartier de Ciutat Vella ou "vieille ville", ainsi qu'à Laie près de Montjuic. Ces deux colonies de peuplement avaient leur propre monnaie et leurs cultures spécifiques.

Au début de la Deuxième Guerre Punique en 218 av. J.C., les troupes carthaginoises occupent la région. Certains historiens avancent que c'est dans cette période que la ville moderne de Barcelone trouve ses origines. En 15 av. J.C., les Romains fondent une ville autour du Mons Taber (Mont Taber), une petite colline près de l'actuel hôtel de ville. Appelée Colonia Faventia Julia Augusta Barcino (Faventia en abrégé) par les Romains, la ville se développe et prospère grâce à son port important. Les ruines de la cité romaine se situent sous la Plaça del Rei, dont une partie est exposée au musée d'Histoire de la ville (Museu d'Història de la Ciutat). Les vestiges de la muraille et des colonnes romaines peuvent être observés dans le quartier Barri Gòtic.

Au début du Vème siècle, la ville est prise par les Wisigoths et devient la capitale de l'Hispanie. Puis, le roi franc Louis le Pieux (fils de Charlemagne) s'empare de la ville en 801. Les Carolingiens vont établir un réseau de comtés. Barcelone devient une ville frontière dans la Marche d'Espagne (Marca Hispanica), cette zone tampon au sud des Pyrénées, destinée à servir de bouclier en cas d'éventuelles invasions. Avec le temps, le comté acquiert une certaine indépendance vis-à-vis de la dynastie carolingienne et les comtes de Barcelone étendent leurs territoires à toute la Catalogne.

En 1137, le mariage de Raymond Béranger IV, comte de Barcelone, avec Pétronille d'Aragon donne naissance à la Confédération catalo-aragonaise. Leur fils, Alphonse II d'Aragon, détient à la fois le titre de roi d'Aragon et de comte de Barcelone. Il monte sur le trône en 1162 et règne sur la "Couronne d'Aragon". Celle-ci étend son influence sur le sud de la péninsule, avec la conquête du royaume de Valence, ainsi qu'en Méditerranée. Les rois d'Aragon prennent possession de la Sicile, du Royaume de Naples et d'Athènes au XIIIème siècle.

En 1469, le mariage d'Isabelle de Castille et de Ferdinand d'Aragon annonce un début d'unité entre la Castille et la Confédération catalo-aragonaise. Le centre du pouvoir politique est déplacé à Madrid et le pays se concentre sur la découverte du nouveau monde, les Amériques. Barcelone, quant à elle, reste un important bastion catalan. La révolte catalanne de 1640-52 (revolta dels Segadors) marque la séparation de la ville avec le royaume de Philip IV.

Ces conflits se calment pendant la grande peste (1650-1654) qui sévit dans tout le royaume et qui décime la moitié de la population de la ville. Plus tard, les guerres napoléoniennes ravagent la province et la ville ne retrouve une certaine prospérité qu'avec l'industrialisation de l'après-guerre. La ville devait accueillir les Jeux olympiques d'été de 1936. Mais en juillet de la même année, l'insurrection de l'armée plonge l'Espagne dans la guerre civile. Plusieurs des athlètes qui étaient venus participer aux Jeux se réunissent pour former les premières Brigades internationales, rendues célèbres par les écrivains Ernest Hemingway et George Orwell.

Barcelone, et la Catalogne dans son ensemble, soutiennent les forces républicaines. Les services publics sont gérés et "collectivisés" par les syndicats CNT et UGT. Le gouvernement républicain vascille et la ville passe dans les mains de groupes anarchistes. De nouvelles confrontations ont lieu les premiers jours de mai 1937 à Barcelone : les stalinistes et les troupes officielles du gouvernement reprennent la ville. Le 16 mars 1938 , Barcelone est bombardée par l'aviation italienne à la demande du Général Franco en signe de représailles contre la population catalanne. Pendant cet épisode peu glorieux de la guerre civile espagnole, la cathédrale médiévale de Barcelone est bombardée et plus de mille personnes trouvent la mort. La ville finit par tomber entre les mains des nationalistes le 26 janvier 1939.

La forteresse de Montjuïc est érigée au XVIIIème siècle. Surplombant le port, elle est utilisée par l'astronome français Pierre François Andé Méchain en 1794.

La farouche résistance de Barcelone au coup d'état de Franco ne fut pas sans conséquences après la défaite du gouvernement républicain. Les institutions de la communauté autonome de Catalogne sont supprimées et la langue catalane est bannie de la vie publique. Barcelone reste la deuxième plus grande ville d'Espagne, au cœur d'une région relativement industrialisée et prospère, malgré les ravages causés par la guerre civile. L'urbanisation s'accélère considérablement avec l'arrivée de populations venant de régions plus pauvres d'Espagne (en particulier d'Andalousie, de Murcia et de Galice). Barcelone accueille les Jeux olympiques de 1992, ce qui insuffle un regain de dynamisme à la ville.

Après la mort de Franco en 1975, l'Espagne entre dans une période de démocratisation. Maltraitée pendant la dictature de Franco, Barcelone prend la tête de ce mouvement pour le changement. La région catalane réclame son autonomie par le biais de manifestations massives en 1977 ainsi qu'en 2010.

L'organisation des Jeux olympiques d'été de 1992 permet à la ville de Barcelone de trouver un second souffle (rénovations, constructions, amélioration des voies d'accès...). Autre conséquence des Jeux olympiques : le développement du tourisme international. Les visiteurs arrivent de plus en plus nombreux dans la ville chaque jour ; certains pour visiter, beaucoup pour rester.

Mise à jour 20/06/2012

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